Marquée par la volonté d’une meilleure prise en compte de l’environnement, dont sa durabilité dépend, la perliculture en Polynésie française charge le groupement Elcimaï Environnement – PAE TAI PAE UTA – VERTIGO LAB d’élaborer un plan de gestion des déchets de la filière
L’élevage d’huitres perlières pour la production de perles de culture, ou perliculture, était une activité prépondérante en Polynésie française dans les années 70 et 80. Premier secteur économique lié à l’exploitation des ressources marines, sa contribution sociale était par ailleurs importante en pourvoyant notamment des emplois dans les îles les plus éloignées.
S’il compte toujours parmi les activités économiques principales, le secteur est en crise depuis le début des années 2000, en raison de la montée en puissance de la concurrence internationale et, dans le même temps, de la baisse de la demande. En outre, une surexploitation de la ressource et de mauvaises pratiques industrielles engendrent un dérèglement de l’écosystème de certains lagons (rapport du Gouvernement, septembre 2018).
La stratégie publique tend à structurer la production et le développement de perles de qualité. Elle vise à préserver l’avantage écologique majeur de la Polynésie française, à savoir la capacité de collecte naturelle ainsi que la bonne santé des lagons et de la ressource, en veillant notamment à une utilisation rationnelle. En parallèle, l’amélioration globale de la qualité de la perle doit être favorisée par le soutien de l’innovation en matière d’élevage et de greffe.
La réforme du secteur de la perliculture est aujourd’hui bien engagée, marquée par une forte volonté d’une meilleure prise en compte de l’environnement, dont la durabilité de la filière perlicole dépend fortement.
L’activité est aussi génératrice de déchets, eux-mêmes sources de pollutions olfactives, visuelles et environnementales. Essentiellement issus de l’activité professionnelle, ces déchets sont immergés ou stockés à terre (paniers et collecteurs en propylène, bouées en ABS16, filins en nylon, sacs de sable, etc). Ils peuvent aussi être la conséquence de la construction de fermes d’exploitation et d’habitations sur pilotis au sein même du lagon. Le rejet de macro-déchets plastiques dans l’environnement représente un impact majeur de la perliculture d’autant plus que, outre l’environnement, la santé publique est également concernée.
C’est dans ce contexte d’état des lieux de la pollution des milieux naturels par ces déchets et de recherche de pratiques et de gestion plus vertueuses qu’Elcimaï Environnement a été chargé d’élaborer un plan de gestion des déchets perlicoles en Polynésie française. Le lien de dépendance entre l’environnement et la perliculture doit rendre cette démarche de développement durable garante de la qualité des perles produites et de la pérennité de la filière.
Précisément, Elcimaï Environnement va apporter son expertise à PAE TAI PAE UTA, un bureau d’études basé en Polynésie avec lequel il collabore depuis plusieurs années qui est mandataire de la mission, ainsi qu’à VERTIGO LAB. Forte de ses connaissances techniques dans le domaine de la perliculture en particulier, et de l’aquaculture en général, l’équipe ainsi constituée entend apporter à la mission son approche pluridisciplinaire : environnementale, humaine et économique.
Publié le
06/04/2020
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