Contexte écologique
La France a pour ambition d’accélérer sa transition écologique à travers le développement des technologies de l’hydrogène décarboné. Issu d’un procédé qui lui permet d’être faiblement émetteur de CO2, cet hydrogène bas carbone est produit par électrolyse de l’eau, à partir d’électricité décarbonée ou renouvelable.
En se tournant vers cette stratégie, le gouvernement fait émerger trois priorités :
- décarboner l’industrie en déployant une filière française de l’électrolyse,
- développer une mobilité lourde à l’hydrogène décarboné,
- soutenir la recherche, l’innovation et le développement de compétences afin de favoriser les usages de demain.
Elcimai développe une filière hydrogène
Parce qu’elle est pleinement investie dans sa transition écologique, la Ville de Gap (05) s’interroge sur l’opportunité de développer une filière hydrogène sur son territoire. Dans ce cadre, elle a chargé Elcimaï Environnement, cabinet de conseil d‘ingénierie dans le domaine de l’économie circulaire et de la transition écologique, de lui remettre une étude de faisabilité.
La mission portait sur les enjeux suivants :
- identifier les consommateurs locaux d’hydrogène (mobilités, industrie…),
- sécuriser l’approvisionnement en hydrogène d’origine renouvelable et locale,
- dimensionner les équipements (production, stockage, distribution),
- garantir le financement du projet.
Le scénario de déploiement présenté par les équipes d’Elcimaï permettrait la conversion d’une quarantaine de véhicules lourds à l’hydrogène renouvelable d’ici 2030 (transport de personnes et de marchandises). 8 lignes de bus sont notamment concernées. Par ailleurs et à terme, le projet pourrait permettre de fournir de l’hydrogène à un industriel local identifié, à une station-service ferroviaire pour des lignes non-électrifiées, ainsi qu’à des dameuses de stations de ski locales. L’investissement nécessaire à la mise en place de cette installation a été évalué à 10 millions d’euros, pour une capacité de 800 kilogrammes par jour produits et distribués.
« Afin d’expliquer au mieux les enjeux d’une telle filière pour Gap et son agglomération, nous avons réuni par deux fois tous les consommateurs et partenaires potentiels », précise Nicolas Baduel, chargé d’études Elcimaï Environnement.
« La ville de Gap, métropole des Alpes du sud, se félicite du résultat de cette étude de faisabilité dans le domaine énergétique d’avenir qu’est l’hydrogène. » , commente Jean-Pierre Martin, Maire-Adjoint de Gap, Vice-Président de l’agglomération Gap-Tallard-Durance.
Cette étude qui prévoit ce qui pourrait être mis en place sur le territoire Gapençais d’ici 2030 complète d’autres études et réalisations dans le domaine énergétique de la collectivité (méthanisation, photovoltaïque, éclairage public GNV, etc…). Toutes ces actions font de Gap une ville pilote laboratoire en matière de transition énergétique. »
La ville de gap, compte accélérer le déploiement de l’hydrogène dans les prochaines années
Dans un second temps, et en se fondant sur l’étude remise par Elcimaï Environnement. La Ville de Gap entend participer au nouvel appel à projets de l’Ademe. Celui-ci rentre dans le cadre de la Stratégie nationale de l’hydrogène décarboné et du plan d’investissement France 2030. Programmé pour 2023, il vise à poursuivre la dynamique de déploiement d’écosystèmes hydrogène multi-acteurs et multi-usages.
« Si chacun convient que l’hydrogène est une filière d’avenir dans un objectif de décarbonation ciblée, on peut regretter que son développement connaisse encore des lenteurs, complète Nicolas Baduel. Cela ne doit pas décourager les acteurs qui se mobilisent pour leur transition écologique. Lorsque que les freins seront levés, ils seront les premiers à doter leurs territoires de solutions environnementales innovantes et performantes. »
Références : CVE ACTIVITÉ BIOGAZ, RATP, SMICTOM ALSACE CENTRALE, SPL NORMANTRI, SYCTOM AGENCE MÉTROPOLITAINE…
Publié le
05/04/2023
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