Au printemps 2018, l’Association des Ports Locaux de la Manche (APLM), devenue entre-temps l’Association Nationale des Ports Maritimes Territoriaux (ANPMT), avait lancé une mission d’études de diagnostic environnemental de 10 ports normands.
L’enjeu de cette étude était d’améliorer la qualité environnementale des ports, afin de préserver les écosystèmes et la qualité des eaux de mer, tout en pérennisant l’activité économique et l’économie bleue. L’ensemble des activités portuaires devaient être prises en compte : plaisance, pêche, commerce et réparation navale.
Cette démarche innovante, également portée par les Départements de Seine-Maritime, du Calvados et de la Manche, ainsi que l’Agence de l’Eau Seine-Normandie, devait s’appuyer sur les compétences de bureaux d’étude spécialisés en matière d’eau – déchets – biodiversité – sédiments et économie bleue.
Le groupement Elcimaï Environnement (alors nommé GIRUS GE), mandataire, et Odyssée Développement, spécialisé en économie maritime, tous deux filiales du Groupe Elcimaï, s’est vu charger de la mission avec 3 autres structures cotraitantes : Idra Environnement et sa filiale Idra Bio Littoral, Biotope et sa filiale Aquascop, et Nautique conseil.
Une première phase d’état des lieux et de diagnostic a abordé 7 thématiques complémentaires sur les 10 ports : socio-économie et typologie d’activités, perception du port, sédiments, déchets, eaux, continuité écologique et espèces invasives.
Dans un second temps, à travers une méthodologie d‘analyse multicritères, le groupement a évalué et hiérarchisé les impacts environnementaux, qui ont ensuite été discutés dans le cadre d’un groupe de travail.
Enfin il a proposé un plan d’actions communes ou individuelles, co-construit avec l’ensemble des acteurs locaux. 4 axes structurent les actions proposées :
- information et approfondissement des connaissances (exemple d’objectif : améliorer la connaissance des quantités de déchets collectés sur le port) ;
- réduction des pollutions et consommations (exemple d’objectif : limiter la propagation d’espèces exotiques envahissantes) ;
- traitement des pollutions (exemple d’objectif : assurer une offre de carénage vertueuse) ;
- mobilisation et accompagnement des acteurs (exemple d’objectif : mettre en place des démarches de type Observatoire ou Port Centre).
« C’est la première fois qu’un tel exercice est réalisé conjointement à l’échelle de dix ports territoriaux, mobilisant plusieurs autorités portuaires en même temps, ce qui a permis la coproduction d’un plan d’actions, pour une bonne part mutualisées à l’échelle des différents ports »,
se réjouit Olivier Perrin, consultant Economie circulaire-Economie Bleue chez Elcimaï Environnement.
Publié le
12/11/2020
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