L’ostréiculture génère dans le Bassin d’Arcachon environ 5 000 tonnes de déchets coquilliers par an, un chiffre qui devrait doubler dans les années à venir. Pour en assurer la gestion durable, institutions et acteurs économiques locaux* réfléchissent à la mise en place d’une filière de valorisation. Ils en ont confié l’étude à GIRUS GE, filiale du groupe ELCIMAÏ spécialisée dans l’économie circulaire et la transition énergétique.
L’activité économique du Bassin d’Arcachon est particulièrement marquée par l’ostréiculture, qui génère une importante quantité de déchets coquilliers. Une gestion durable de ces déchets est indispensable pour préserver la qualité environnementale du territoire.
Le Comité Régional de la Conchyliculture Arcachon Aquitaine (CRCAA), qui assure un système collectif de collecte et de valorisation des déchets coquilliers ostréicoles, et la Communauté d’Agglomération du Bassin d’Arcachon Sud (COBAS), compétente en matière de développement économique et de collecte et de traitement des déchets ménagers et assimilés, ont uni leurs moyens et rôles d’accompagnement des acteurs économiques du territoire pour mener une étude dont l’enjeu majeur est de créer une filière locale, autonome et durable pour la valorisation des déchets coquilliers, s’inscrivant ainsi parfaitement dans une démarche d’économie circulaire. Cette étude a été confiée à GIRUS GE.
Les déchets coquilliers concernés peuvent être issus de la dégustation et pertes d’exploitation, de l’entretien des parcs (déjà à terre) ou des opérations de réhabilitation des anciens parcs (en mer). À ce jour, ils représentent un tonnage annuel d’environ 5 000 tonnes, mais ils pourraient atteindre près de 10 000 tonnes/an dans les années à venir, en raison des futures opérations de réhabilitation des anciens parcs ostréicoles planifiées par le CRCAA, selon les objectifs du Parc Naturel Marin du Bassin d’Arcachon.
« GIRUS GE s’est consacré à l’analyse technico-économique de l’ensemble de la filière, depuis la collecte des déchets coquilliers jusqu’à la valorisation finale du produit après traitement »
Olivier Perrin, chargé d’affaires chez GIRUS GE, Coordinateur des activités portuaires, maritimes et fluviales.
Des essais de lavage, de séchage et de broyage des déchets coquilliers ont été menés et ont permis de valider la faisabilité technique d’une valorisation de ces produits dans des filières industrielles (BTP, peinture et plasturgie notamment), en plus des filières agricoles classiques (amendement calcique et alimentation agricole).
Le process devra intégrer le séchage des coquilles (avec éventuellement la récupération de la chaleur produite par un autre process industriel) et le broyage des coquilles séchées à différentes granulométries. Ce pré-traitement permettrait ainsi de trouver de nouveaux débouchés qui viendraient compléter le système actuel de valorisation et pérenniser l’organisation de la filière de collecte et de traitement des déchets coquilliers, en tenant compte de l’augmentation à venir des tonnages de déchets à traiter.
Une étude d’expérimentation sera lancée en 2019.
Animés par le CRCAA et la COBAS, les comités techniques et comités de pilotage sont composés des partenaires institutionnels suivants :
- la Région Nouvelle Aquitaine,
- la Direction Départementale des Territoires et de la Mer (DDTM),
- le Parc Naturel Marin du Bassin d’Arcachon (PNM),
- le Syndicat Mixte de Gestion des Ports,
- le Syndicat Intercommunal du Bassin d’Arcachon (SIBA),
- l’ADEME Nouvelle Aquitaine,
- l’Agence de l’Eau Adour Garonne.
Publié le
04/10/2018
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