L’aquaculture, comme la pêche, doivent répondre à une exigence de durabilité prenant en compte les paramètres fondamentaux que sont le respect de l’environnement, la sécurité alimentaire et l’impact social.
FranceAgriMer, Établissement national des produits de l’agriculture et de la mer, a pour mission d’appliquer en France certaines mesures prévues par la Politique Agricole Commune, et de réaliser certaines actions nationales en faveur des différentes filières agricoles. Il vient de charger Girus GE, société spécialisée en conseil et ingénierie dans le domaine de l’économie circulaire et de la transition écologique, et Odyssée Développement, bureau d’étude spécialisé en économie maritime, d’élaborer un plan d’actions relatif à la réduction de l’impact sur l’environnement des plastiques utilisés dans la filière pêche et l’aquaculture. Les deux filiales du Groupe ELCIMAÏ travailleront avec Sabine Meunet, Consultante en valorisation et structuration de la collecte des engins de pêche.
Les enjeux environnementaux associés aux déchets plastiques ne sont plus à prouver :
- Consommation de ressources non renouvelables,
- Production de déchets,
- Impacts économiques (perte pour les pêcheurs, dangerosité pour les activités de plaisance),
- Impacts sur la faune et la flore subaquatiques.
Or l’aquaculture comme la pêche mobilisent des équipements tels que filets, chaluts de fond, casiers et pièges, palangres et dragues, qui génèrent de grandes quantités de déchets plastiques lorsque ces engins arrivent en fin d’utilisation ou sont perdus en mer. Ces déchets correspondent également aux équipements de bord (bouées, gants casiers…) que peuvent utiliser les pêcheurs, à ceux utilisés dans les parcs ostréicoles (poches à huîtres…) ou dans les élevages aquacoles (bouées, cordages…), auxquels s’ajoutent les déchets plastiques récupérés passivement par l’activité de pêche ou d’aquaculture.
La prévention et la gestion des déchets plastiques issus des activités de la pêche et de l’aquaculture se confrontent aux mêmes difficultés que la gestion des déchets issus des ménages ou des activités économiques à terre : difficulté de recyclage due aux caractéristiques des plastiques mobilisés, cycles de recyclage finis et limités aux plastiques thermo-déformables, additifs pouvant être nocifs pour l’environnement et posant des problématiques de santé qui limitent voire empêchent leur recyclage, dépôts sauvages.
L’objectif de l’étude est donc de permettre à la DPMA (Directions des Pêches Maritimes et de l’Aquaculture), à partir d’un état des lieux, d’établir un programme d’actions et de mesures de soutiens publics, de réduction, de valorisation et de gestion des déchets plastiques issus de la pêche et de l’aquaculture.
Forte de références significatives dans le secteur maritime, et notamment dans la réalisation de nombreux diagnostics et études, l’équipe entend répondre aux 3 enjeux de la mission :
- Connaître le gisement en France métropolitaine et dans les DROM,
- Définir un plan d’actions pour limiter la quantité de déchets plastiques produite et perdue en mer,
- Identifier les mesures de financement clés. L’étude sera remise en mai 2020.
Publié le
28/10/2019
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